Aux arbres citoyen.ne.s !
Climatiseurs naturels, murs anti-bruit, alliés de la lutte contre les inondations, habitats pour les oiseaux et les insectes, atouts paysagers : pas besoin de créer des outils ou structures techniques, les arbres font très bien le travail ! Vous avez d’ailleurs été très clair.e.s dans le Grand Débat sur la Fabrique de nos Villes : il faut plus d’arbres à Nantes, et la Ville est attendue au tournant sur les enjeux d'adaptation aux changements climatiques. Reste maintenant à protéger concrètement les arbres existants, et à planter de façon systématique, de l’hyper-centre aux quartiers populaires.
Quand on parle de cadre de vie et d’adaptation au dérèglement climatique, il faut en effet être aussi exigeant dans les quartiers populaires que partout ailleurs à Nantes. Voire plus. Car ce sont les habitant.e.s de ces quartiers qui souffrent le plus du réchauffement climatique, alors qu’ils et elles y contribuent beaucoup moins que les plus riches.
70 % des habitant.e.s des “Quartiers Prioritaires de la politique de la Ville” ont été confronté.e.s à une température trop haute dans leur logement pendant l’été, contre 56 % au niveau national, et 52 % à une température trop basse pendant l’hiver, contre 35 % au niveau national. On se souvient du sentiment d’étouffement exprimé pendant les confinements : plus de la moitié des habitant.e.s de quartiers populaires relatent des difficultés à trouver un endroit pour bénéficier de fraîcheur dans leur quartier.
Alors se battre pour préserver les arbres ce n’est pas une lubie d’écologistes mais c’est un combat qui se fait le porte-voix des préoccupations des habitant.e.s. Cela revient à investir dans l’avenir, à s’adapter aux changements climatiques et à garantir un cadre de vie de qualité pour tous les habitant.e.s de tous les quartiers.
La méthode que nous avons proposée et que l’on met désormais en œuvre pour préserver et planter des arbres à Nantes, est celle du 3-30-300. Chaque habitant.e, quel que soit son adresse, doit pouvoir voir 3 arbres de sa fenêtre, habiter un quartier, quel que soit le quartier, couvert par 30% de canopée, et habiter à 300 m maximum d’un espace boisé. Il s’agit de notre ambition, qui s’impose face aux urgences climatiques et sociales.
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